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Le Numéro un français du bio est un pur produit de terroir saint-genois

Élise Colin, Le Progrès, 15 octobre 2016 :                                      
« Ex-Distriborg, peu connue du grand public, la société a changé de nom cet été pour devenir Bjorg, Bonneterre et Compagnie. Elle met ainsi en avant sa marque bio et emblématique Bjorg, bien connue des consommateurs de la grande distribution. Et rappelle au passage qu’elle n’est pas originaire de Scandinavie, mais bien de Saint-Genis-Laval.
La petite Bjorg a vu le jour il y a 46 ans à Saint-Genis-Laval. La marque reçoit alors comme nom de baptême Distriborg. Depuis, elle s’est mariée plusieurs fois, a changé de nom, grossi et engendré cet été Bjorg, Bonneterre et Compagnie La société s’affiche désormais comme le numéro un français de la nutrition biologique. Une place de choix qui l’encourage à s’ouvrir un peu plus vers l’extérieur : «Il y avait une culture de la discrétion, celle d’éviter de se mettre en avant, explique Daniel Tirat, directeur général de la société. Mais dans un monde économique de plus en plus transparent – où on sait de plus en plus qui détient quelle marque – nous n’étions pas reconnus pour ce que nous étions, autrement dit la première entreprise bio en France. II fallait être fiers de ce qu’on était sans arrogance ».

80% de la distribution à destination des grandes surfaces.

Il y a aussi cette nécessité de communiquer avec un marché du bio en plein essor qui représente «3,5% de l’agroalimentaire, » se réjouit Daniel Tirat. Pas moins de 3 850 distributeurs étaient recensés au 30 juin dernier, selon l’agence bio. Biocoop, le leader français du circuit spécialisé dans les produits labellisés Agriculture Biologique (AB), affiche une santé éclatante, avec une croissance à 17 %.

380 magasins et 40 nouveaux points de vente qui devraient ouvrir cette année. Sans compter les grandes surfaces qui développent aujourd’hui leurs propres chaînes spécialisées AB. Cette concurrence nouvelle et de plus en plus féroce, oblige aussi les anciens du marché à travailler leur image publique auprès du consommateur de bio.
Si ces derniers apparaissent toujours comme minoritaires sur le marché, il n’en reste pas moins qu’il est possible de trouver du bio (presque) partout désormais Et cela, BB & C l’a bien compris, puisque la société ne limite pas sa distribution aux circuits spécialisés. Elle a même fait sa priorité de la distribution à grande échelle, car 5O % de ses produits sont vendus en grande surface contre 20% des ventes dans des circuits spécialisés (Biocoop La vie Claire, etc ) : « Ceux qui connaissent la marque Bjorg sont plutôt des acheteurs de grande surface et ceux qui connaissent Bonneterre sont ceux qui achètent en circuit spécialisé », constate le directeur général.
Femmes avec des produits bio
« Nous ne sommes pas dans l’artisanat. Pour avoir des prix compétitifs, il nous faut des outils industriels » Daniel Tirat, Directeur général

Pour Daniel Tirat, proposer des prix intéressants en produits bio passe par une production à grande échelle : « Nous ne sommes pas dans l’artisanat. Si nous voulons faire des boissons végétales à des prix compétitifs, il nous faut des outils industriels.» Ces outils de production sont mixtes et servent aussi à fabriquer des produits non-bio. Pour éviter le mélange, les produits bio sont ceux qui sont fabriqués en premier sur les chaînes de montage. « Après le nettoyage du week-end, on commence par le bio », explique le directeur général.
Un produit sur trois distribué est désormais fabriqué dans les propres usines du groupe, en France ou en Italie et le reste de la production se trouve en très grande majorité en Europe. La petite saint-genoise au faux accent Scandinave a bien grandi et ses ambitions avec elle : l’objectif du groupe est de doubler le chiffre d’affaires d’ici 2020.

Les marques distribuées par Bjorg, Bonneterre et Compagnie :

Bio et équitables : Bjorg, Bonneterre, Clipper, Alter Eco, Le Sillon, Destination, Tartex, Naturela, Allos, Evernat etc.
Diététiques : Gayelord Hauser, Vivis, Yunnan Tuocha
Cuisines du monde : Tanoshi, Tien Shan, Krisprolls, Kara, Skippy, Patak’s
440 salariés sur trois sites en France
L’entreprise compte 440 salariés, dont 230 sur le site de Saint-Genis-Laval. Les deux autres sites sont basés à Rungis et à Bordeaux. 94 % des employés sont en CDI et 10 % d’entre eux ont choisi un temps partiel.
100 % énergie verte et des moutons qui tondent la pelouse
L’entreprise fonctionne entièrement à l’énergie verte avec Enercoop Rhône-Alpes, fournisseur d’électricité renouvelable et coopératif. Cinq moutons tondent également les pelouses une partie de l’année. Une deuxième génération a même rejoint la première cet été avec la naissance de plusieurs agneaux.
Un chiffre d’affaires en hausse de 17,2 %
Bjorg, Bonneterre et Compagnie affiche un chiffre d’affaires de 293 millions d’euros, 17,2 % de plus qu’en 2014, et contribue donc largement à celui de la société mère néerlandaise Wessanen qui affiche 523 millions d’euros au compteur.
Des salariés chouchoutés
« Nous avons très peu de turnover » constate Daniel Tirat. Preuve qu’il ferait plutôt bon travailler chez le leader du bio qui sensibilise régulièrement ses employés dont 70% de femmes, à travers des conférences avec des intervenants extérieurs. Et tous les vendredis un coach accompagne ceux qui le souhaitent pour une séance de course à pied. L’alimentation reste au cœur des préoccupations et à la cantine tous les jeudis c’est veggie (…) ».

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Élise Colin, Le Progrès, 15 octobre 2016
ehse.colin@leprogres.fr